Climax – Paris (75)

 

Programme / Conception d’un pavillon d’exposition temporaire
Equipe de Maîtrise d’oeuvre / Alt R Architecture + DETO Architectes + Synterrae paysagistes
Surface plancher / 70 m²
Mission / Concours
Date / 2015
Coût prévisionnel / 50 000 €

Le concours Climax engagé par la maison de l’Architecture interrogeait sur le rapport entre la construction et les enjeux climatiques ; et proposait un site d’intervention ainsi qu’un budget de 50 000€ pour la réalisation du projet. Nous avons proposé un pavillon urbain conçu comme un espace d’échange mettant en œuvre un principe de circularité et d’interactions écosystémique qui relie le bâtiment et les espaces paysagers, l’ensemble s’articulant autour de l’aquaponie.

Quels enjeux?

Dans notre société en métamorphose, le projet souhaite mettre en avant l’intérêt de cultiver en milieu urbain, de favoriser les interactions entre flore, faune et population, les avantages que nous tirerons à mieux gérer nos ressources et participer à l’amélioration de notre cadre de vie.

Comment ?

Apporter une solution légère de culture hors sols permettant d’investir les toitures grâce à un substrat neutre et léger. Cette technique permet aux plantes d’assimiler leur nourriture sous forme d’eau minéralisée par leurs racines et rapproche les plantes de la lumière, source d’énergie indispensable à la métabolisation. Les enjeux énergétiques de la construction questionnent également la réhabilitation du patrimoine existant et ces techniques peuvent permettre l’investissement des toitures.

Associer ce principe de culture hors-sol à l’aquaponie qui fonctionne grâce à la symbiose entre les poissons, les plantes et les bactéries présentes naturellement dans l’eau : les déjections des poissons sont transformées en matières assimilables par les plantes qui à leur tour purifient l’eau. Dans ces conditions les plantes poussent plus vite et sont naturellement plus épanouies.

L’aquaponie peut se pratiquer facilement dans des espaces réduits et produire des cultures abondantes et les poissons restent comestibles.

Manger des produits sains (intrants naturels et moins de particules lourdes en plantant sur les toits) peut devenir accessible à tous et permettre en ville de réduire les transports et les intermédiaires entre producteur et consommateur.

Créer des écosystèmes associés à celui de l’aquaponie par un choix de végétaux permettant une biodiversité. Ces écosystèmes contribuent également à l’assainissement de l’air et à une amélioration du cadre de vie.

Les écosystèmes mis en place, faune : insectes pollinisateurs et oiseaux, et flore : plantes mellifères (pour les pollinisateurs), plantes utilitaires (paillage limitant l’évaporation des sols), plantes fertilisantes (engrais naturel), plantes aromatiques et médicinales (consommation de proximité, phytothérapie) et plantes aquatiques (rétention des eaux du bassin), s’apportent mutuellement des bénéfices.

Mieux gérer nos ressources dans l’agriculture et le bâtiment grâce à l’aquaponie qui permet une meilleure gestion de l’eau (eau de pluie dans le bâtiment), des énergies, qui diminue la pollution des cultures (circuit fermé sans perte d’eau dans les terres, intrants) et grâce à la faible empreinte carbone et la dépense réduite en énergie grise du bâtiment dont le bois pourra également être réemployé.

Faire participer le public et créer du lien social, faire partager le plaisir de l’architecture en lien avec la nature à travers un projet ludique.

Nous proposons au public de parcourir les écosystèmes végétaux mis en place autour et sur le toit du bâtiment, de monter sur un belvédère d’où l’on peut prendre du recul sur les paysages avoisinants (maison de l’architecture, gare…) et observer un potager urbain évoluer dont on peut récolter la production grâce à des événements ponctuels donnant accès aux plantations. Au RDC du pavillon, des panneaux explicatifs permettent de s’informer des solutions environnementales dans la construction et de participer au bien être des poissons en actionnant la roue qui maximise l’oxygénation de l’eau.